La notion de réseau a envahi le discours contemporain et tend à devenir le modèle implicite ou explicite pour penser et organiser l’ensemble des rapports sociaux : la ville, le quartier, l’entreprise, l’école, et finalement la société toute entière sont sommés de fonctionner désormais « en réseau », de manière fluide et décentralisée, en interconnexion permanente, comme sur la toile du web. Mais si la réticularité numérique offre bien des possibilités nouvelles et prometteuses en matière de relations sociales, il faut rester lucide sur ses limites et ses profondes ambivalences. Le réseau : promesse d'une convivialité renouvelée du vivre-ensemble ou soumission de la vie humaine tout entière à une gouvernance algorithmique ? L’alternative est loin d’être tranchée.
Nicholas Carr publiait en 2010 sous le titre « The shallows. What the internet is doing to our mind » l'enquête et la démonstration qui sous-tendent l'article célèbre « Is Google making us stupid? » publié en 2009 dans Atlantic Monthly. L'entrée de Nicholas Carr - et selon A lain Giffard le principal mérite de l'ouvrage - est la question de la lecture. Il s'interroge sur le devenir de la lecture, à partir de l'examen de la forme la plus courante de lecture numérique, la lecture du web.
Le 27 novembre 2010, Skhole.fr et l'association Ars Industrialis ont co-organisé une débat public au Théâtre de la Colline à Paris, avec Christian Laval, Philippe Meirieu, Denis Kambouchner et Bernard Stiegler. En voici les enregistrements video.
Le 19 Janvier 2010, nous avons invité D. Kambouchner, P. Meirieu et B. Stiegler à s'entretenir de manière approfondie autour de quelques grandes questions concernant l'école. Il s'est agi de discuter avant tout de la transformation des systèmes scolaires dans le contexte des mutations techno-culturelles de l'époque.
Entretien avec David R. Olson, professeur de science cognitive appliquée à l'institut Ontario de recherche en éducation (université de Toronto). Marqué par les travaux de l'anthropologue Jack Goody, il fut élève de Jerome Bruner, et s’est intéressé, dans de nombreux ouvrages dont L'univers de l'écrit (Retz, 1994), aux implications conceptuelles et cognitives de l’écriture et de la lecture.
Dans nos sociétés dites de l’information et dans les nouveaux environnements numériques, la question de la formation des élèves et des étudiants à la « maîtrise de l’information » est devenue un enjeu essentiel, même s’il reste souvent peu ou mal perçu par les responsables de tous ordres. Mais s’agit-il vraiment de former à une hypothétique « maîtrise » de l’information ou bien faut-il plutôt essayer de penser, élaborer et diffuser une véritable « culture » de l’information à la hauteur des enjeux ?