Le livre de P. Statius récemment publié chez Kimé est le premier d’un triptyque, dont le titre général, Voyages en démocratie, indique le projet d’ensemble : « revenir de manière conceptuelle et historique sur le phénomène démocratique afin d’identifier ce qui constitue le centre de la démocratie et ce qui ressortit à la dynamique démocratique ». Eric Dubreucq en propose ici une rencension.
Enregistrement de la deuxième séance (8/11/14) du cycle de rencontres intitulé Questions ouvertes pour l'école du XXIe siècle, organisé par le Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne (CEPA), l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education de Paris et la revue Skhole.fr.
Intervenants : Jean-Pierre Terrail, Nathalie Bulle, Patrick Savidan, Eirick Prairat, Philippe Foray et Séverine Depoilly.
Nous proposons une analyse des théories philosophiques sous-jacentes aux modèles de l’individualité démocratique qui se sont développés historiquement. La thèse défendue ici est que l’idée de dualité épistémique des sources de la connaissance humaine, qui est au cœur de certaines des avancées majeures de l’épistémologie moderne, ouvre une voie à la fois distincte du dualisme ontologique du rationalisme classique et des empirismes radicaux dérivés de l’empirisme classique, mais qui en intègre les enseignements majeurs. Cette voie invite à repenser les sources de l’indépendance d’esprit du sujet connaissant et à soutenir une conception nouvelle de l’individualité démocratique : elle confère un sens profond à une démocratie participative à laquelle l’école doit contribuer par son rôle cognitif.
L’objet du présent article est de montrer que le principe de continuité de l’expérience qui se trouve au fondement de la théorie pédagogique de John Dewey s’enracine dans une réinterprétation de la théorie de la récapitulation. Avec ce principe de continuité de l’expérience, le philosophe développe de manière récurrente l’hypothèse selon laquelle tout le parcours possible de l’enfant se retrouve dans l’idée simple selon laquelle l’ontogenèse récapitule la phylogenèse : au cours de son développement, l’enfant passe par une série d’étapes qui ont été celles que l’humanité a parcourues dans son histoire.
E. Clément propose une recension croisée de deux ouvrages récemment publiés, l'un signé Martha Nussbaum, l'autre d'Yves Citton, plaidant chacun à sa manière pour un renouveau des "humanités".
Pour prolonger la réflexion sur l'égalité des chances à l'école entamée lors de la précédente livraison, N. Bulle cherche ici à résoudre les problèmes posés par la mesure même de l'inégalité devant la sélection : ceci la conduit à mettre en question quelques-unes des interprétations majeures des effets des politiques de démocratisation en France au cours du 20e siècle.
L’école française, entend-on souvent, est profondément « inégalitaire ». Même si l'évidence d'un tel constat s'impose, il vaut la peine de préciser ce que cela peut vouloir dire, et d'essayer de saisir avec rigueur les mécanismes à l'oeuvre. C'est à cet effort de clarification que nous voudrions contribuer dans cet article, en montrant en particulier le profit que l'on devrait encore tirer, selon nous, des travaux sociologiques de Raymond Boudon, pour aborder la question de l'inégalité des chances à l'école.
On parle beaucoup du care en ce moment. Nous proposons ici une analyse de cette notion, dont la pertinence est indéniable dans la perspective des enjeux actuels de l'enseignement. Après plusieurs années marquées par le mépris et les coupes sombres, il nous semblerait judicieux de renforcer la dimension de care de et dans l'enseignement, entre autres vis-à-vis de ceux qui le pratiquent.
Le 19 Janvier 2010, nous avons invité D. Kambouchner, P. Meirieu et B. Stiegler à s'entretenir de manière approfondie autour de quelques grandes questions concernant l'école. Il s'est agi de discuter avant tout de la transformation des systèmes scolaires dans le contexte des mutations techno-culturelles de l'époque.
Entretien avec David R. Olson, professeur de science cognitive appliquée à l'institut Ontario de recherche en éducation (université de Toronto). Marqué par les travaux de l'anthropologue Jack Goody, il fut élève de Jerome Bruner, et s’est intéressé, dans de nombreux ouvrages dont L'univers de l'écrit (Retz, 1994), aux implications conceptuelles et cognitives de l’écriture et de la lecture.
Le Samedi 23 Janvier prochain se tiendra le Forum Mondial "Sciences et Démocratie", auquel je participerai en tant que rédacteur de skhole.fr et membre d'Ars Industrialis.
L'atelier aura pour titre : "Le numérique entre remède et poison - Quelles conditions sociales et individuelles à son appropriation ?"
Nous nous proposons ici de faire une lecture de La fabrique de l'impuissance, le très argumenté et stimulant ouvrage de Charlotte Nordmann, dont les positions convergent fortement avec celles de ce site.