Si vous souhaitez proposer un article au sujet de cette discipline, n'hésitez surtout pas à prendre contact avec nous.
En dépit de ce qu’annonce le Traité de la réforme de l’entendement, Spinoza n’a écrit aucun traité d’éducation. Voilà qui peut étonner de la part d’un penseur en quête d’un bien véritable « capable de se communiquer » et soutenant que nous nous efforçons, sous la conduite de la raison, « de faire que les hommes vivent sous la conduite de la raison ». Or, on voit davantage de développements sur le fait d’enseigner (docere), c'est-à-dire de s’adresser à l’autre et de transmettre, et même, singulièrement, sur une façon d’enseigner en tant que philosophe. Y aurait-il donc quelque place à faire, chez Spinoza, à l’idée d’un enseignement qui serait proprement philosophique ?
La philosophie de Dewey a une grande influence sur la pensée éducative contemporaine, bien qu’elle soit peu discutée sur le plan épistémologique. Nous proposons un accès à sa théorie de l’expérience sur la base de certains concepts clés. A partir de là, nous montrons que le point névralgique de la théorie de la connaissance de Dewey repose sur un postulat fondamental, celui de l’indépendance relative, pour la compréhension de la signification, des phénomènes existentiels par rapport aux construits théoriques. Nous défendons que si l’on abandonne ce postulat, certaines bases de la théorie de la connaissance de Dewey s’écroulent et, avec elles, les principes en matière de formation intellectuelle qui en sont dérivés.
Pourquoi étudier les textes et l’histoire de Victor Cousin aujourd’hui ? La discipline philosophique française hérite, qu’elle le veuille ou non, de l’oeuvre cousinienne. Dès lors, l’étude de sa doctrine doit permettre d’enrichir la compréhension de cet héritage et d’éclaircir les enjeux de sa critique philosophique.
La « propriété intellectuelle » est une vieille idée, entérinée par la loi, que les avancées techniques ont remise sur le devant de la scène. L'approche par l'angle de l'éducation permettra de démolir conceptuellement pareille idée, qui n'a que des défauts épistémiques et éthiques – et à laquelle on ne peut croire que si on a renoncé à ce que penser veut dire et suppose.
L’objet du présent article est de montrer que le principe de continuité de l’expérience qui se trouve au fondement de la théorie pédagogique de John Dewey s’enracine dans une réinterprétation de la théorie de la récapitulation. Avec ce principe de continuité de l’expérience, le philosophe développe de manière récurrente l’hypothèse selon laquelle tout le parcours possible de l’enfant se retrouve dans l’idée simple selon laquelle l’ontogenèse récapitule la phylogenèse : au cours de son développement, l’enfant passe par une série d’étapes qui ont été celles que l’humanité a parcourues dans son histoire.
Les programmes de français-philosophie, dans les classes préparatoires scientifiques, trop peu connus, offrent une expérience intéressante de pluridisciplinarité : chaque année un thème, une problématique, fédère des œuvres philosophiques, littéraires, qui mobilisent d'autres disciplines, dont l'histoire. De l'interdisciplinarité, on parle beaucoup : il s'agit ici de tirer des enseignements d'une expérience réelle qui semble, depuis longtemps, faire consensus. On ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure...
L'enseignement de la philosophie émancipe-t-il ? C'est la question que pose un ouvrage collectif paru récemment et dont nous proposons ici la récension. Par-delà les analyses souvent pertinentes qu'il propose de la situation actuelle, certes problématique, faut-il néanmoins aller jusqu'à dire qu'un tel projet émancipateur est devenu impossible ?
Nous mettons en évidence les grandes tensions qui sous-tendent la crise moderne de la pédagogie en représentant les différents courants de pensée en conflit dans un espace pluridimensionnel : épistémologique, ("réalisme versus idéalisme"), méthodologique ("activité propre de l’élève versus transmissions"), psychologique ("naturalisme versus rationalisme"). Alors que les débats ont jusqu’à présent porté sur les deux premiers axes, en les réduisant généralement à un seul, notre thèse est que la crise de la pédagogie se joue sur le troisième axe défini.
Michel de Montaigne, extrait commenté du chapitre I, 26 des Essais.
Voici le deuxième volet de la série consacrée à l'histoire de l'enseignement de la philosophie en France par Guillaume Vergne. Dans celui-ci, la période contemporaine de 1975 à 2001, marquée en particulier par le rapport Derrida-Bouveresse, y est abordée d'abord comme celle de la réforme impossible.
Extraits de la Séance de la Société Française de philosophie du 28 Novembre 1907 (Alfred Binet).
Extraits de Jean-Louis Fabiani, Les philosophes de la république (1988).
Marcel Proust, extrait de Jean Santeuil (commencé en 1895) - portrait d'un professeur de philosophie.