En prétendant réduire les inégalités par l’école, des réformateurs « progressistes » ont rejeté des méthodes d’apprentissage indispensables, et l’idée même de méritocratie. Effet pervers : les élèves de classe populaire sont les premières victimes de ces leurres idéologiques, qui affectent l’ensemble de l’édifice républicain. Cet article confronte deux discours sur l’école et exerce un droit d’inventaire. Sous prétexte que l’école reproduit en grande partie les inégalités socio-économiques, on a délaissé sa fonction émancipatrice. Il faut repenser ce que l’école peut faire, et ce qu’elle doit faire.
Pour prolonger la réflexion sur l'égalité des chances à l'école entamée lors de la précédente livraison, N. Bulle cherche ici à résoudre les problèmes posés par la mesure même de l'inégalité devant la sélection : ceci la conduit à mettre en question quelques-unes des interprétations majeures des effets des politiques de démocratisation en France au cours du 20e siècle.
L’école française, entend-on souvent, est profondément « inégalitaire ». Même si l'évidence d'un tel constat s'impose, il vaut la peine de préciser ce que cela peut vouloir dire, et d'essayer de saisir avec rigueur les mécanismes à l'oeuvre. C'est à cet effort de clarification que nous voudrions contribuer dans cet article, en montrant en particulier le profit que l'on devrait encore tirer, selon nous, des travaux sociologiques de Raymond Boudon, pour aborder la question de l'inégalité des chances à l'école.
Extraits de Emile Durkheim, L’enseignement philosophique et l’agrégation de philosophie (1895).
Le redoublement est officiellement déclaré inutile et devant avoir un caractère exceptionnel par le Haut Conseil de l’Education. On pose ici la question des limites des enquêtes conduites à son sujet.
Dans cette analyse fondée sur l’enquête PISA 2003 qui mettait l’accent sur la culture mathématique, on compare l’effet relatif des facteurs scolaires sur les performances en mathématiques des élèves les plus faibles et des élèves les meilleurs. Contrairement aux idées reçues, sur lesquelles s'appuie en particulier le rapport du Haut Conseil de l'Education sur le collège, dans les systèmes éducatifs du modèle nordique, les résultats des plus faibles tendent à se situer en deça de leur niveau socio-économique et culturel (si on les compare sur ces deux échelles à leurs homologues internationaux).
Dans cet article, Benoit Leclercq, professeur de sciences économiques et sociales, propose un bref résumé de l'histoire de cette discipline à travers notamment les choix didactiques, la difficulté d'intégrer les différentes sciences sociales et la finalité qu'elle se donne d'amener les lycéens à réfléchir aux enjeux du monde contemporain.
Que faut-il penser des enquêtes PISA et du "modèle finlandais" ?
Nathalie Bulle propose un examen critique des méthodes et de la portée des enquêtes PISA, qui constituent désormais l'instrument d'étude privilégié des politiques scolaires de l'OCDE et de l'Union Européenne, et bien souvent la principale référence des débats publics sur l'école.