Enregistrement de la cinquième séance (21/11/15) du cycle de rencontres intitulé Questions ouvertes pour l'école du XXIe siècle, organisé par le CEPA, l'ESPE de Paris et la revue Skhole.fr.
Intervenants : Sébastien-Akira Alix, Pierre Arnoux, Mara Goyet, Daniel Guillaume, Bruno Poucet et Dominique Raulin.
Le modèle de la pédagogie invisible s’est imposé. Loin de conduire à une plus grande égalité sociale d’apprentissage, cette pédagogie invisible, par les malentendus qu’elle provoque (en particulier pour les élèves les moins dotés en capital culturel) crée des inégalités. Mais curieusement, ce constat ne conduit pas à remettre en cause le discours dominant qui relativise les savoirs au profit de l’activité des élèves.
Nathalie Bulle commente la réforme des programmes du collège. Selon la sociologue, l'affaiblissement de notre système éducatif et les effets inégalitaires prévisibles de la réforme sont des "dommages collatéraux" au regard de la finalité profonde poursuivie : l'instauration d'un nouvel ordre moral sur l'école.
Le 24 septembre 2003, peu de jours après le colloque de la Sorbonne sur la Crise de la culture scolaire, Denis Kambouchner été invité à une rencontre sur l’éducation autour du collège Clisthène à Bordeaux, animée par Luc Cédelle et à laquelle participèrent Philippe Meirieu et plusieurs membres de l’équipe des Cahiers Pédagogiques. Dans un texte de présentation, les organisateurs de la rencontre demandaient aux participants leurs propositions pour le collège. D’où le texte que voici, qu’il faut replacer à sa date (par exemple pour ce qui concerne le numérique), mais dont plusieurs idées directrices nous semblent avoir gardé un certain degré d’actualité.
Texte rédigé par Cécilia Suzzoni, présidente fondatrice de l'Association ALLE, le latin dans les littératures européennes, à propos de la réforme du collège, et publié initialement dans Le Monde du 04 mai 2015. L'ALLE a souhaité faire entendre sa "voix", une voix un peu différente de celle des associations traditionnelles de défense des lettres classiques. Ce texte a reçu l'approbation et le soutien d'Yves Bonnefoix, Jacques Le Rider, Thomas Pavel, Vincent Descombes, Denis Kambouchner, Jean Canavaggio, Pierre Manent, Tahar Bekri, Laurent Lafforgue, Regis Debray, Michel Zink, Christophe Carraud, John Scheid, Frédéric Boyer, Valère Novarina.
Il y a un peu plus de quarante ans, le collège s'ouvrait à la majorité des enfants, peu après, le lycée, et maintenant l'université. Cette avancée considérable de l'accès aux savoirs et à la culture s'est accompagnée de difficultés grandissantes. Il est courant aujourd'hui d'affirmer que l'Ecole se dégrade, mais, dans le tohu bohu des témoignages, des discours vengeurs ou au contraire rassurants, des polémiques et des statistiques, comment trouver le fil d'Ariane d'une réflexion utile ?
Nathalie Bulle livre ici ses propositions pour une rénovation du collège, pensée d'abord en direction de rythmes adaptés dans les disciplines « cumulatives ».
Je vais vous raconter une histoire. C’est une histoire vraie, c’est celle de quatre élèves du collège où j’enseigne les mathématiques. C’est l’histoire de Mamadou, Madjid, Fatoumata et Mohammed. Ces quatre enfants, je les vois pour la première fois au début du mois de septembre 2006. C’est leur premier jour au collège, ils entrent en sixième, ils ont onze et douze ans...
Michel Segal est professeur de mathématiques, auteur de Violences scolaires : responsables et coupables (2010) et de Autopsie de l'école républicaine (2008) aux éditions Autres Temps. Il établit dans le texte qui suit un diagnostic de la situation actuelle dans les collèges et développe un ensemble de propositions ouvertes au débat.
Nous publions ici les réactions d'un principal de collège à propos de la note de Michel Segal sur les violences scolaires, consultable sur skhole.