Il s'agit pour l'auteur, dans cet article, de considérer la période qui va de 2007 à 2017 et qui a vu se mettre en place des politiques publiques nouvelles pour les universités françaises. Quelle est la logique globale de la décennie, quels sont les points faibles et les points forts de ces politiques? Ne peut-on y repérer des contradictions qui risquent, à terme, de miner les universités à la fois sur le plan institutionnel et sur le plan intellectuel ? Afin de proposer un jugement raisonnable, l'auteur envisage successivement la question de l'organisation des universités, la question de la recherche universitaire et la question de la sélection à l'université.
En partant du livre que Jean-Michel Blanquer consacre à la réforme nécessaire de l’école, nous avons explicité et présenté les principes qui doivent guider cette réforme. Ce sera le travail du prochain président de la République que de substituer, aux simples ajustements techniques, un projet d’envergure qui permettra de recomposer l’école de la république.
La formation des maîtres n’est pas prioritairement une question d’institution, ni même d’ailleurs une question de diplôme. Il faut en effet, pour apprécier la complexité de la tâche proposée, remonter très en amont, vers l’anthropologie, la politique et l’histoire. Il conviendra ensuite de revenir sur la période des écoles normales et sur leur déclin, pour envisager, à la fin de ce parcours, la situation actuelle de la formation des maîtres ainsi que les erreurs commises.
Enregistrement de la quatrième séance (6/06/15) du cycle de rencontres intitulé Questions ouvertes pour l'école du XXIe siècle, organisé par le Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne (CEPA), l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education de Paris et la revue Skhole.fr.
Intervenants : Eric Dubreucq, François Louveaux, Pierre Statius, Patrick Ghrenassia, Emmanuel Brassat, Denis Kambouchner.
L'auteur reprend les conclusions de son article précédent sur skhole.fr puis il illustre ce qu'il estime être la faillite structurelle des ESPE. Dans un deuxième moment, Pierre Statius passe de la critique à la proposition en se demandant ce que pourrait être une authentique réforme de la formation des enseignants. Il opte finalement pour le modèle de l'école professionnelle, après avoir constaté l'échec de l'école universitaire, et fonde son analyse sur l'exemple de l'Ecole Nationale de la Magistrature. Enfin, dans un troisième moment, l'auteur considère les politiques universitaires menées en France depuis une dizaine d'année et appelle à la méfiance. Il propose notamment que l'on distingue avec soin l'enseignement supérieur et l'université.
J’ai été directeur de l’IUFM de Franche-Comté de février 2009 à septembre 2013 et vice-président de la conférence des directeurs d’IUFM de 2010 à 2013. A ce titre, j’ai été un acteur dans les réformes de la formation des maîtres qui ont couru de 2007 à 2013. Après une période de silence, je souhaite aujourd’hui reprendre la parole afin d’une part de revenir sur quelques éléments de l’histoire récente et d’autre part de proposer une analyse d’une réforme qui, à mes yeux, demeure une réforme ratée et une occasion manquée une nouvelle fois