Spinoza et l’enfance
Enregistrements video (et versions écrites) des interventions de la journée d'étude organisée par Pascal Sévérac, avec la participation de la revue Skholè et de Julien Gautier, qui s'est tenue le samedi 3 juin 2017 à l’université Paris 1 Panthéon – Sorbonne.
La notion de réseau a envahi le discours contemporain et tend à devenir le modèle implicite ou explicite pour penser et organiser l’ensemble des rapports sociaux : la ville, le quartier, l’entreprise, l’école, et finalement la société toute entière sont sommés de fonctionner désormais « en réseau », de manière fluide et décentralisée, en interconnexion permanente, comme sur la toile du web. Mais si la réticularité numérique offre bien des possibilités nouvelles et prometteuses en matière de relations sociales, il faut rester lucide sur ses limites et ses profondes ambivalences. Le réseau : promesse d'une convivialité renouvelée du vivre-ensemble ou soumission de la vie humaine tout entière à une gouvernance algorithmique ? L’alternative est loin d’être tranchée.
Après Pour une philosophie politique de l’éducation (2002) et Conditions de l’éducation (2008), Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet et Dominique Ottavi publient cette année leur troisième ouvrage commun. Dans ces deux verbes et leur opposition - Transmettre, Apprendre - les auteurs voient le « problème intellectuel » de l’école contemporaine. Mais ce que s’efforce finalement d’établir le livre, c’est la nécessité de penser ensemble ces deux dimensions de l’éducation humaine, de repenser leur lien fondamental, une fois pris acte de l’échec théorique et pratique de leur opposition unilatérale.
L’école française, entend-on souvent, est profondément « inégalitaire ». Même si l'évidence d'un tel constat s'impose, il vaut la peine de préciser ce que cela peut vouloir dire, et d'essayer de saisir avec rigueur les mécanismes à l'oeuvre. C'est à cet effort de clarification que nous voudrions contribuer dans cet article, en montrant en particulier le profit que l'on devrait encore tirer, selon nous, des travaux sociologiques de Raymond Boudon, pour aborder la question de l'inégalité des chances à l'école.
A l'occasion notamment de la publication récente d'un dossier du "Monde de l'éducation" consacré à la "créativité", Julien Gautier s'interroge sur les ambiguïtés de cette notion, et sur la manière dont l'institution doit ou non répondre à ce qui est présenté comme un nouvel impératif social et scolaire
Nous souhaitons lancer ici les prémisses d’une réflexion sur le sens et les finalités des devoirs scolaires en général, à la fois une description et une tentative de prescription, qui se présente volontairement comme assez abstraite et idéale.